Près de 700 organisations réparties dans tout le Canada ont participé à la 13e édition de l’Enquête sur les augmentations salariales de Normandin Beaudry au cours de l’été 2023. Les données, rigoureusement analysées par des spécialistes en rémunération, fournissent des repères pour faciliter la prise de décisions stratégiques en rémunération.
Faits saillants
En réponse au contexte économique incertain et aux conditions difficiles du marché de l’emploi (taux de chômage faible et pénurie de talents), les organisations gagneraient à gérer les salaires de façon proactive et stratégique. À la lumière des résultats de cette enquête, de votre profil de main-d’œuvre et de votre infrastructure de rémunération, commencez dès maintenant la planification de vos budgets.
La conjoncture nationale fait pression sur les organisations et cela se traduit, encore cette année, par des augmentations généreuses. Les budgets moyens d’augmentations salariales prévus au Canada sont moins élevés que ceux des deux dernières années, mais demeurent élevés, se situant autour de 3,6 % pour 2024, en excluant les gels des salaires.
De plus, seulement 1 % des organisations ont effectué un gel salarial en 2023 et 2 % prévoient le faire pour 2024 : un pourcentage particulièrement faible, qui s’explique par le contexte actuel, car le pourcentage de gel salarial se situait habituellement entre 3 et 5 % avant la pandémie.
Les organisations continuent de s’adapter aux pressions du marché comme le démontrent les résultats : les augmentations salariales moyennes accordées en 2023 au Canada ont atteint 4,1 %, pour se situer entre les projections initiales de 3,8 % et 4,2 % (publiées respectivement en juillet 2022 et en février 2023).
Au Canada, plus de la moitié des organisations n’ont mis aucune mesure en place pour faire face à un possible ralentissement économique, principalement en raison de la pression relative à la pénurie de main-d’œuvre.
Une tendance généralisée
Les organisations de toutes les structures de propriété prévoient des budgets importants en 2024 :
- Secteur privé (organisations non cotées en bourse) : 3,6 %
- Organisme à but non lucratif : 3,6 %
- Secteur privé (organisations cotées en bourse) : 3,5 %
- Secteurs public et parapublic : 3,3 %
Toujours d’importants défis pour les organisations
Le contexte économique particulier représente un casse-tête pour les organisations. Les principaux indicateurs économiques en témoignent :
- Le taux de chômage augmente légèrement dans la dernière année, mais demeure faible : 5,5 % au Canada, comparativement à 4,9 % à pareille date en 2022.
- L’indice des prix à la consommation (« IPC ») en décélération au cours des derniers mois : augmentation de 3,3 % d’une année à l’autre en juillet au Canada, ce qui est légèrement supérieur à la fourchette de 1 à 3 % visée par la Banque du Canada. Bien que nous connaissions un ralentissement de l’inflation, les taux d’intérêt demeurent élevés et l’impact de la hausse des taux commence à avoir une incidence sur les consommateurs.
- La pénurie de main-d’œuvre généralisée en Amérique du Nord principalement causée par le vieillissement de la population, les changements de carrière et les départs hâtifs à la retraite à la suite de la pandémie.
- Le risque de récession, principalement en raison de :
- - L’augmentation des taux d’intérêt
- - La pénurie de main-d’œuvre, même en dépit de l’augmentation de l’immigration au cours des derniers mois, laquelle a permis à l’économie canadienne de surprendre avec un rythme de croissance au-delà des attentes au cours du 1er semestre de 2023.
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