Nouveau mandat de grève requis pour les travailleurs des compagnies ferroviaires canadiennes

27 juin 2024
par Dimitri Fraeys
Le syndicat représentant les travailleurs des principales compagnies ferroviaires du Canada, CN et CPKC, a appelé à un vote pour un nouveau mandat de grève. Christopher Monette, directeur des affaires publiques de Teamsters Canada, a expliqué que, selon les régulations fédérales actuelles, les votes de grève sont valables pour une période de 60 jours. La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) avait approuvé une grève le 1er mai dernier, rendant une grève légale possible dès le 22 mai, mais ce mandat expire le 30 juin, avec la possibilité que la grève commence le 22 juillet si aucun accord n'est trouvé.

M. Monette a souligné que les négociations pour un nouveau contrat collectif avec CN et CPKC sont dans une impasse, principalement en raison des horaires de travail et des périodes de repos. Bien que les compagnies ferroviaires justifient leurs propositions comme nécessaires pour moderniser les horaires des employés et se conformer aux régulations fédérales, les Teamsters estiment qu'elles constituent des concessions inacceptables qui compromettraient la sécurité ferroviaire.

Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), sollicité par le ministre du Travail Seamus O'Regan, examine l'impact potentiel d'une interruption des services sur la sécurité publique. Le CCRI a le pouvoir de maintenir l'expédition de certains biens essentiels pendant une interruption de service, une mesure que les associations nationales de l'industrie alimentaire réclament pour assurer la continuité des approvisionnements.

Dans une mise à jour récente publiée le 14 juin sur son site web, CPKC a informé avoir soumis ses réponses au CCRI et être prêt à engager un arbitrage contraignant avec la CFTC pour résoudre le conflit. De son côté, CN Rail a également appelé à un arbitrage contraignant, affirmant que les négociations, débutées en novembre 2023 pour un nouveau contrat collectif, demeurent dans l'impasse.

Le syndicat a rejeté les appels à l'arbitrage contraignant, suggérant que ce dernier pourrait être évité si les compagnies ferroviaires retirent leurs propositions concernant les horaires et les périodes de repos.

La perspective de grèves chez CN et CPKC suscite de vives inquiétudes dans de nombreux secteurs industriels, notamment au sein du CTAQ et de l'industrie des aliments et des boissons, en raison des impacts économiques potentiels. Une interruption des services ferroviaires pourrait retarder les expéditions, réduire les ventes et augmenter les coûts.

La situation reste donc tendue et incertaine, avec des négociations qui semblent encore loin de déboucher sur un compromis acceptable pour toutes les parties impliquées. Le CTAQ continue de suivre de près l'évolution de cette situation critique.
Secteurs :
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