Le Rapport biannuel sur l’Indice de consommation alimentaire du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie a été publié ce 10 octobre.
Ce rapport fournit des informations cruciales sur les perceptions des Canadiens concernant divers enjeux alimentaires, incluant l'expérience des prix alimentaires, les comportements des consommateurs, la confiance dans les systèmes alimentaires, et bien d'autres aspects.
Par exemple, le rapport contient des informations sur les principaux facteurs pris en compte par les consommateurs lors de l'achat de nourriture. L'abordabilité est le facteur le plus significatif à 47,3 %, soulignant son rôle dominant dans les choix des consommateurs, en particulier dans le climat économique actuel. La nutrition suit avec 24,9 %, indiquant un fort intérêt des consommateurs pour une alimentation saine. Le goût est également un facteur notable à 16,7 %, tandis que la disponibilité est prise en compte par 5,5 % des consommateurs. Enfin, la responsabilité sociale (3,2 %) et l'impact environnemental (2,5 %) sont moins prioritaires mais restent pertinents.
L'inflation alimentaire continue de susciter de vives inquiétudes chez les consommateurs canadiens, malgré un ralentissement récent. 84 % des Canadiens sondés estiment que les prix alimentaires ont connu les plus fortes augmentations au cours de l’année passée. Près de 94 % des répondants cherchent activement des moyens de gérer leurs dépenses, en misant sur des stratégies comme les rabais, les coupons et les comparaisons de prix en ligne.
Bien que l’inflation alimentaire ait ralenti en 2024 par rapport aux niveaux alarmants de 2022, où les hausses dépassaient les 10 %, la perception des consommateurs demeure marquée par une hausse continue des prix. En août 2024, les prix à l'épicerie ont augmenté de 2,4 %, tandis que ceux des restaurants ont connu une hausse de 3,4 %, des chiffres bien en dessous de l’inflation générale de l’année précédente.
Ce sondage met aussi en lumière un changement dans les habitudes d'achat des consommateurs : près du quart des répondants disent fréquenter des magasins moins chers, et beaucoup choisissent de se passer de certains produits non essentiels. Cette adaptation des comportements se reflète aussi dans l'évolution des stratégies des détaillants, qui misent davantage sur les marques à escompte et les produits de marques maison pour capter une clientèle plus sensible aux prix.
Alors que la perception de l'inflation demeure un enjeu important pour les Canadiens, les détaillants continuent de s'adapter en diversifiant leurs offres pour répondre à une clientèle de plus en plus attentive à ses dépenses alimentaires.
