Au troisième trimestre de 2024, le nombre de postes vacants au Québec a diminué pour un neuvième trimestre consécutif, s’établissant à 121 335, soit une baisse de 5 940 (-4,7 %) par rapport au trimestre précédent, de 47 720 (-28,2 %) sur un an et de 125 800 (-50,9 %) depuis le sommet de 247 135 atteint au quatrième trimestre de 2021.
Cette tendance est observée dans l’ensemble du Canada, où le nombre de postes vacants a chuté de 5,5 % en un trimestre, de 23,0 % en un an et de 44,5 % depuis son sommet.
Un retour aux niveaux de 2018
Le Québec et l’Ontario se distinguent des autres provinces, étant les seules à enregistrer un nombre de postes vacants inférieur à celui de la fin de 2019, juste avant la pandémie. Au Québec, la baisse atteint 13 170 postes (-9,8 %), tandis qu’en Ontario, elle s’élève à 9 295 postes (-4,8 %). Il faut remonter au quatrième trimestre de 2018 pour retrouver un niveau similaire de postes vacants.
Par ailleurs, les postes vacants de longue durée sont en forte diminution au Québec. Ils s’élevaient à 44 975 au troisième trimestre de 2024, en baisse de 41 % sur un an et de 60 % sur deux ans. Leur part dans l’ensemble des postes vacants est passée de 46 % à 35 % en deux ans.
Une hausse des salaires malgré un ralentissement du marché du travail
Malgré la baisse du nombre de postes vacants, le salaire moyen offert a bondi de 9,4 % en un an, atteignant 27,45 $ l’heure au Québec au troisième trimestre de 2024. En tenant compte de l’inflation, cette hausse représente une augmentation réelle de 7,7 %.
Après cinq trimestres consécutifs de recul, la demande de main-d’œuvre s’est stabilisée entre le deuxième et le troisième trimestre de 2024. L’augmentation du nombre d’employés (+6 815 ; +0,2 %) a compensé la baisse des postes vacants (-5 940 ; -4,7 %). Toutefois, cette demande reste inférieure de 1,6 % à son sommet du premier trimestre de 2023 et demeure en dessous des niveaux prépandémiques.
Enfin, la combinaison d’une hausse du chômage et d’une réduction des postes vacants a entraîné une nouvelle augmentation du ratio du nombre de personnes en chômage par poste vacant, passant de 2,0 à 2,2 entre le deuxième et le troisième trimestre de 2024.
