Le 11 décembre, la Banque du Canada a annoncé une réduction de 50 points de son taux directeur, désormais fixé à 3,25 %. Cette décision s’inscrit dans un contexte économique marqué par un ralentissement, illustré par une hausse des taux de chômage. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a expliqué que cette réduction, la deuxième consécutive, était rendue nécessaire par une inflation et une croissance économique ne nécessitant plus de mesures restrictives.
Stabiliser l’inflation et relancer l’économie
Avec une inflation revenue à la cible de 2 %, la Banque du Canada vise désormais à maintenir ce niveau stable. M. Macklem a précisé que la Banque adoptera une approche plus graduelle à l’avenir, ajustant ses décisions en fonction des nouvelles données économiques. La baisse du taux directeur, toutefois, pourrait exercer une pression sur la valeur du dollar canadien, ce qui pourrait à son tour influencer le coût des importations et l’inflation, notamment dans le secteur alimentaire, où une hausse des prix est déjà observée.
Réactions positives des responsables politiques
Cette annonce a été bien accueillie par les autorités. La ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a salué une décision bénéfique pour les Canadiens, en particulier pour les petites et moyennes entreprises ainsi que pour les propriétaires de maisons. Elle a affirmé que cette initiative contribuera à un « atterrissage doux » pour l’économie canadienne.
Au Québec, le ministre des Finances, Eric Girard, a également applaudi cette mesure, soulignant qu’elle soutient la consommation et le marché résidentiel tout en tempérant les effets potentiels des tarifs douaniers américains. Selon M. Girard, cette dynamique économique favorable pourrait permettre une forte croissance économique en 2025.
Perspectives pour 2025
La Banque du Canada se donne jusqu’au 29 janvier 2025 pour évaluer la nécessité d’autres ajustements. Si l’inflation reste stable et que les tarifs douaniers peuvent être évités, les experts prévoient un horizon économique prometteur pour le Canada. La prudence restera cependant de mise pour surveiller les effets à moyen terme sur l’économie et les consommateurs.
Cette double réduction marque donc une étape clé pour favoriser la relance économique et rétablir la confiance des ménages et des entreprises, tout en restant vigilants face aux défis globaux.