Le marché du travail québécois a enregistré des gains significatifs en septembre 2024, avec une augmentation de 21 700 emplois (+0,5 %). Cette croissance repose principalement sur l’augmentation des emplois à temps plein (+50 900; +1,4 %), qui compense une baisse notable des emplois à temps partiel (-29 100; -3,4 %). À l’échelle du Canada, l’emploi a également progressé, mais à un rythme plus modéré (+46 700; +0,2 %).
Analyse par groupe d'âge : Les jeunes de 15 à 24 ans ont bénéficié d'une forte hausse d’emploi (+13 300; +2,2 %), montrant une dynamique encourageante pour cette tranche d’âge. Les 25-54 ans, cœur de la main-d'œuvre québécoise, ont vu leur emploi se stabiliser (+200; +0,0 %). Chez les 55-64 ans, le nombre d'emplois a également progressé (+11 900; +1,6 %), tandis que les 65 ans et plus ont subi une baisse d’emploi (-3 700; -1,6 %), possiblement en lien avec des départs à la retraite.
Bilan depuis début 2023 : Sur une période plus longue, le marché de l'emploi québécois montre des signes de ralentissement. Entre le premier trimestre 2023 et le troisième trimestre 2024, l'emploi a progressé de manière limitée, avec un ajout net de seulement 26 500 postes (+0,6 %). Ce ralentissement dissimule toutefois une tendance plus nuancée : l’emploi à temps partiel a bondi de 35 500 (+4,3 %), alors que l’emploi à temps plein a légèrement diminué de 9 000 (-0,2 %). Les personnes de 55 ans et plus concentrent les gains à temps partiel (+31 000; +14,1 %) mais accusent également une perte significative d'emplois à temps plein (-38 400; -4,9 %).
Les travailleurs âgés de 25 à 54 ans, en revanche, ont enregistré des gains pour les deux types d’emplois, notamment 37 300 emplois à temps plein (+1,4 %), une évolution qui reflète une demande constante dans ce groupe d’âge. Les jeunes de 15 à 24 ans ont également obtenu des gains en emploi à temps partiel (+2 400; +0,7 %) mais ont perdu 7 900 postes à temps plein (-3,0 %), une baisse qui pourrait être liée à des facteurs saisonniers ou à une réduction des opportunités à plein temps.
Situation du chômage : En septembre, le nombre de chômeurs au Québec a diminué, atteignant 264 300 personnes (-8 900; -3,3 %). Les chômeurs de courte durée, soit ceux sans emploi depuis moins de 27 semaines, sont les plus nombreux (220 200), avec une légère hausse de 3 500 personnes (+1,6 %). Les chômeurs de longue durée (27 semaines et plus), par contre, ont connu une réduction significative (-4 700; -12,6 %). Le taux de chômage s’établit maintenant à 5,5 % au Québec, soit une baisse de 0,2 point de pourcentage (p.p.), alors qu’il se situe à 6,5 % au Canada (-0,1 p.p.). En comparaison avec septembre 2023, le taux de chômage a tout de même augmenté de 1,0 point de pourcentage au Québec.
Nouveaux sommets historiques : En septembre, le Québec a atteint de nouveaux sommets en termes d'emploi total, avec 4 541 900 personnes en poste, et de population active, qui s’élève à 4 806 200. Ces chiffres montrent la résilience du marché du travail québécois malgré les défis actuels.
Évolution des salaires : En parallèle, le salaire horaire moyen (non désaisonnalisé) a grimpé de 5,1 % en un an, pour s'établir à 34,23 $. Cette hausse salariale pourrait être un indicateur de la pression sur le marché du travail et des ajustements des entreprises pour attirer ou retenir leurs employés dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre.