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rapport de McKinsey, « Agents, robots, and us: Skill partnerships in the age of AI », confirme une tendance lourde : le travail de demain sera organisé autour d’un partenariat entre les personnes, les agents (outils numériques et cognitifs) et les robots (automatisation physique), tous propulsés par l’IA. En théorie, plus de la moitié des heures de travail actuelles pourraient être automatisées avec les technologies déjà disponibles, mais l’enjeu principal n’est plus seulement la technologie : ce sont les compétences et l’organisation du travail qui sont appelées à se transformer.
Des compétences humaines toujours pertinentes, mais en profonde mutation
L’étude démontre que la majorité des compétences recherchées aujourd’hui par les employeurs demeurent essentielles. Toutefois, leur utilisation se transforme. Plus de 70 % des compétences mobilisées se retrouvent à la fois dans des tâches automatisables et non automatisables. L’IA assumera une part croissante des activités routinières – recherches de base, préparation de documents, traitement de l’information – tandis que les personnes se concentreront davantage sur :
- la formulation des bonnes questions;
- l’interprétation des résultats;
- la prise de décision éclairée;
- la gestion des risques.
Un indice pour mesurer la transformation des compétences
McKinsey introduit un « Skill Change Index » permettant d’évaluer, sur cinq ans, l’exposition de chaque compétence à l’automatisation. Les compétences numériques et celles liées au traitement de l’information figurent parmi les plus transformées. À l’inverse, les compétences associées aux interactions humaines – négociation, coaching, supervision d’équipe – évoluent plus lentement.
En parallèle, la demande d’aisance avec l’IA, c’est-à-dire la capacité à utiliser et orchestrer efficacement des outils d’intelligence artificielle, aurait été multipliée par sept en deux ans dans les offres d’emploi.
Des implications directes pour les entreprises de transformation alimentaire
Pour les entreprises de transformation alimentaire, ces constats sont directement transposables :
- automatisation accrue en usine;
- agents numériques de soutien aux équipes qualité;
- maintenance, approvisionnement ou service client;
- besoin renforcé de compétences hybrides combinant compréhension des procédés;
- maîtrise des données et capacité à collaborer avec l'IA.
Le CTAQ - Un partenaire stratégique pour accompagner la transition
Le rapport estime qu’une valeur économique considérable pourra être générée d’ici 2030, à condition de revoir les flux de travail, les rôles et les pratiques de gestion des compétences.
C’est précisément dans cette transition que le CTAQ entend jouer un rôle de partenaire stratégique, en soutenant la réflexion des entreprises sur l’évolution des métiers, la formation continue et l’intégration responsable de l’IA dans les opérations de transformation alimentaire.