Le premier ministre Mark Carney a dévoilé le 13 mai dernier la composition du nouveau Conseil des ministres du Canada, une équipe conçue, selon lui, pour « relever les grands défis du pays et concrétiser la priorité d'une croissance forte, équitable et inclusive ». Élu minoritaire mais avec un mandat plus fort que le dernier gouvernement libéral, les membres de ce gouvernement se doivent d’apporter des changements concrets avec efficacité.
Un gouvernement axé sur la relance économique et l’unité nationale
Ce nouveau cabinet s’engage à stimuler les investissements pour bâtir une économie canadienne plus forte, créatrice d’emplois bien rémunérés et résiliente face aux secousses économiques. La collaboration avec les provinces, territoires et peuples autochtones sera centrale pour réaliser ces ambitions, avec comme objectif final de faire du Canada l’économie la plus forte du G7.
Heath MacDonald à la tête du secteur agroalimentaire
Parmi les nominations clés, le gouvernement a nommé Heath MacDonald au poste de ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. Âgé de 59 ans, MacDonald représente la circonscription de Malpeque, à l’Île-du-Prince-Édouard, et a été élu la première fois en 2021. Avant d’accéder au niveau fédéral, il occupait le poste de ministre provincial des Finances de l’Île-du-Prince-Édouard, sous le gouvernement de Wade MacLauchlan, où il a aussi été ministre du Développement économique et du Tourisme.
Sa mission sera de renforcer la compétitivité de l’agroalimentaire, de soutenir l'innovation, et de favoriser l’exportation tout en assurant la résilience face aux défis climatique et logistiques.
La place stratégique des ministres québécois
Ce gouvernement affiche une forte représentation québécoise, avec plusieurs ministres occupant des postes clés au sein du cabinet. Cette présence reflète la volonté du premier ministre Mark Carney d’assurer une gouvernance qui respecte les réalités régionales tout en favorisant une croissance inclusive.
La ministre Mélanie Joly est nommée ministre de l’Industrie, un rôle central pour soutenir la transformation économique du pays et positionner le Québec comme moteur d’innovation industrielle et technologique.
Autre nomination de poids : François-Philippe Champagne poursuit son poste à titre de ministre des Finances et du Revenu national. Son arrivée à la tête de ce ministère névralgique marque un virage stratégique, confiant à un Québécois expérimenté la responsabilité de piloter les finances publiques et les grandes orientations économiques du pays. Reconnue pour sa rigueur et sa capacité à tisser des partenariats internationaux, cette nomination donne au Québec une voix puissante dans l’élaboration des politiques économiques fédérales.
La forte représentation québécoise dans ce cabinet illustre ainsi l’engagement du gouvernement à bâtir une économie plus forte en s’appuyant sur le dynamisme et le leadership des régions, notamment celui du Québec.
Un leadership collectif en mode action
Selon Mark Carney, cette équipe de ministres doit faire preuve de leadership, d’innovation et de collaboration pour concrétiser la vision du gouvernement. La diversité des profils et la représentativité régionale, notamment du Québec, seront des atouts essentiels pour faire avancer la feuille de route nationale.
Le gouvernement met l’accent sur la coopération et la coordination entre tous les acteurs — fédéral, provinciaux, autochtones, société civile — pour bâtir un futur durable et équitable. La priorité sera aussi donnée à l’intégration de secteurs clés comme l’agroalimentaire à l’agenda économique, afin d’assurer la sécurité alimentaire, la création d’emplois et la croissance durable.