Selon les plus récentes données du BioClips du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), la hausse des prix des aliments et des boissons non alcoolisées a ralenti en 2024, enregistrant une croissance annuelle moyenne de seulement 2,0 %. Cette progression est nettement inférieure à celle observée en 2023 (+8,3 %) et en 2022 (+9,2 %), et même en deçà de l’inflation globale québécoise de 2,3 % pour l’année.
Cette modération des prix s’explique par le repli ou le ralentissement de plusieurs coûts dans la chaîne d’approvisionnement, amorcé dès 2023. Les coûts associés aux intrants agricoles, à l’emballage, à l’énergie et au transport, qui avaient connu une envolée à partir de 2021, ont cessé de croître au même rythme. L’indice des prix des intrants agricoles au Québec n’a augmenté que de 0,4 % en 2024, comparativement à 2023. Certains postes de dépenses comme les intrants pour la production animale ont même enregistré une baisse de 2,8 %.
Les effets de cette stabilisation se font sentir autant en épicerie qu’au restaurant. Le panier d’épicerie a connu une hausse limitée à 1,5 %, alors que les prix des repas au restaurant ont augmenté de 3,1 %. Les consommateurs bénéficient donc d’un répit après deux années de forte inflation.
Sur la scène internationale, la tendance est similaire. De 2021 à 2024, les hausses cumulées des prix alimentaires ont atteint 30,4 % au Royaume-Uni, 22,1 % en France, 20,6 % au Québec, 20,2 % au Canada et 19,0 % aux États-Unis. Ces hausses s’expliquent en partie par les pressions combinées de la pandémie, des tensions géopolitiques, des conditions climatiques extrêmes, des variations de taux de change et de la rareté de main-d’œuvre.
Malgré un certain soulagement, les prix demeurent élevés et l’incertitude persiste. Des facteurs comme la politique tarifaire américaine pourraient influencer les tendances mondiales en 2025.
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