Mot du président

Les transformateurs de la volaille sont d’une résilience à toute épreuve depuis les deux dernières années!

Déjà en recherche de main-d'œuvre avant la pandémie, les membres abattoirs s’efforcent d’attirer et de retenir les travailleurs. À la fin du printemps, Exceldor vit une grève qui contraint l’entreprise à procéder à du dépeuplement, même si d’autres abattoirs ont prêté main forte.

Tenus de prendre en charge les volailles élevées par les producteurs, les abattoirs voient le nombre de têtes en attente augmenter en raison de la pénurie d’attrapeurs de volailles. Ce travail essentiel est réalisé par de nombreux travailleurs étrangers temporaires (TET). Le processus de recrutement de TET comporte de nombreuses étapes, relevant parfois du fédéral, parfois du provincial, en plus des étapes dans le pays d’origine. Mais le traitement des demandes s’est embourbé en raison d’un important problème chez Service Canada durant l’été et une partie de l’automne. La pandémie a ajouté à la complexité de ce processus que de nombreux acteurs du secteur agroalimentaire souhaitent voir réviser et simplifier. Cette situation continue d’impacter les opérations et la chaîne d’approvisionnement de toute la filière de la volaille.

Vers la fin de l’année, la gestion de la pandémie se complexifie en raison du variant Omicron et de l’absentéisme qui découle de la transmission communautaire. Les abattoirs font preuve d’agilité, mais la marge de manœuvre est fragile.

Réunis en cellule de crise, les intervenants de la filière discutent des impacts de la pandémie et des possibles mesures de mitigation. Les solutions sont toutefois peu nombreuses. Les abattoirs du Québec et de tout l’est du pays ont demandé de réduire la production, mais le système de détermination de l’allocation ne permet pas de flexibilité. Devant le poids du nombre de têtes en attente, des dépeuplements à la ferme ont dû être faits, à regret et à grands frais.

Le CQTV travaille, tant sur le plan provincial que national, avec le Conseil canadien des transformateurs d’œufs et de volailles pour trouver des solutions à plus long terme. Les répercussions de la pandémie, jumelées à des augmentations du coût du poulet vivant, impactent la rentabilité des entreprises, la main-d'œuvre ayant une incidence directe sur la capacité de répondre aux demandes des clients.

En plus des défis reliés aux impacts de la pandémie, le CQTV a été actif sur quelques dossiers devant la RMAAQ et participe aux négociations de la prochaine convention de mise en marché du poulet. Enfin, au cours de l’année, Abattoir Ducharme a rejoint l’association.