Les nanomatériaux sont utilisés dans de nombreux produits alimentaires afin d’améliorer leur aspect, leur appétence ou encore pour faciliter l’absorption de certains nutriments. De par leurs caractéristiques (taille, morphologie, etc.), les nanomatériaux peuvent se diffuser dans l’organisme et s’accumuler dans certains organes sous forme de particules nanométriques.
Les nanomatériaux utilisés comme additifs alimentaires étaient précédemment évalués selon des méthodologies standards, mais celles-ci ne prenaient pas en compte les particularités de l’échelle nanométrique. En effet, si elles ne sont pas dissoutes dans le système digestif, les nanoparticules présentent des propriétés et des comportements dans l’organisme différents de ceux observés avec des substances conventionnelles.
L’approche nanospécifique proposée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES - France) permet d’intégrer ces particularités pour une évaluation de risques sanitaires plus adaptée.
La méthodologie de l’ANSES établie en 2021 vient d’être testée sur l’additif alimentaire E171 ou dioxyde de titane (TIO2) et a permis de calculer des niveaux d’exposition pour différentes populations et d’identifier plusieurs effets potentiels sur la santé.
Suite à ces tests, l’ANSES réitère sa recommandation de limiter l’exposition des travailleurs et des consommateurs aux nanomatériaux tant que leur innocuité n’a pu être démontrée, et d’éviter de même la dispersion de ces particules dans l’environnement. Pour cela, l’Agence recommande de favoriser les produits dépourvus de nanomatériaux et équivalents en termes de fonction, d’efficacité et de coût.
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